Mail dans le vide

sur un coup d’idée, j’ai écrit et envoyé un mail à A pour lui dire de manière décousue ce que j’avais sur le coeur. Pour lui faire comprendre, et, j’espérais, lui tendre la main.

Le seul effet a été qu’elle a refusé d’en parler et est partie en voiture sans me prévenis, m’inquiétant encore plus.

—-

Mon amour, ma princesse,

je suis tellement navré de tout ce qui nous arrive actuellement. Tellement triste de ne pouvoir te dire ce que je ressens.
Je t’aime. Je t’aime réellement, profondément, éperduement. Tu es celle que j’ai choisie il y a 15 ans car j’ai vu bruler en toi cette flamme qui m’a attiré, dans ce corps si fragile et si triste.
J’ai tout de suite reconnu en toi la femme avec laquelle je voulais vivre cette vie, et la terminer, heureux.
Et j’ai sincèrement été persuadé que ce serait le cas. Que nous serions heureux tous les deux. Que je te rendrais heureuse. Pleinement, tellement heureuse.
Je fais fi de tous ces malheurs, ces heurs, ces tristesses, qui nous sont arrivés car crois moi, de mon point de vue ils en valaient la peine. Je croyais réellement en nous deux.
Aujourd’hui, j’ai encore envie d’y croire, croire en nous deux, croire en notre bonheur. C’est pour ça que je m’accroche. Pas par peur d’être seul, mais par peur de te perdre, de perdre la vie qui nous était ouverte.
Je sais que ce qui t’a rassurée tellement d’année, mon obésité, qui me faisait paraître si imperturbable, si solide, aujourd’hui t’effraie.
Peut-être est-ce dû à ce que tu as gouté à un autre corps, plus ferme, plus musclé.
Peut-être que simplement ta dépression filtrait et te faisait voir en moi un chevalier blanc.
Je sais que cette impassibilité de tant d’années t’effraie aujourd’hui.
Combien de fois ne m’as-tu pas dit que tu pensais que je te voyais comme un meuble. Alors que ton bonheur compte tellement pour moi.
Et quand je laisse filtrer mes sentiments, mes peurs, tu as peur de cet homme que tu vois pleurer. Peur de devoir porter cette vie à bout de bras.
Aujourd’hui, tu as découvert tes besoins, tes envies. Ta sexualité de femme. Ce « compromis », ce triolisme, je l’ai désiré autant que toi. Je l’ai aimé autant que toi. Et je pense que j’aimerais autant que toi qu’il se reproduise.
J’ai envie de partager toute cette légèreté avec toi, de t’accompagner dans chacun de tes fantasmes, et que toi aussi tu m’accompagnes dans les miens. Que l’on PARTAGE.
J’ai envie de recommencer avec un autre homme, te voir prendre du plaisir, voir tes yeux pétiller et pouvoir t’embrasser à ce moment là. Tu es une déesse magnifique, voluptueuse. Tu plais effectivement à énormément d’hommes.
J’ai envie de te voir excitée à faire admirer ton corps, prenant du plaisir comme quand nous étions sur l’aire des Amoudries.
J’ai envie de partager ces moments de plaisirs comme des moments de complicité. Je me suis tellement senti proche de toi à ces moments là. Cela signifiait que nous ne partagions pas uniquement les malheurs, mais également des instants de plaisir et de légèreté, sans aucune pensée négative.
Je sais que tu m’as parlé du Only4You et que je n’ai pas accepté. Pas par rapport à toi et ton corps qui me rend fou, mais par rapport à moi. Je sais que tu m’en veux sur ce point. Tu penses que je te refuses ce fantasme. Mais en fait il s’agit de moi, de ma peur de me retrouver nu ou presque devant des dizaines d’inconnus et subir des moqueries et quolibets. Oui je suis géné. Et j’ai compris que tu le prenais pour toi, que tu comprenais que je voulais te priver de ça.
Il y a tellement de choses que nous pourrions essayer ensemble pour que doucement, je prenne le courage et peut-être qu’un jour j’y arriverai.
Je sais que tu m’en veux également pour l’histoire de S. Je sais que tu ne peux te le sortir de la tête et qu’il ne se passe pas un jour où tu penses à lui, quand tu es devant ton PC, le regard triste et dans le vague.
Oui j’ai été jaloux, oui j’ai pris peur, oui j’ai été terrorisé qu’il te prenne à moi. Car cette complicité qui devait être notre dans ce triolisme est devenue la votre. Tu es devenue plus cimplice avec lui qu’avec moi.
Lui qui t’a apporté tant de bonheurs, tant de plaisirs, tant de légèreté, sans toute la lourdeur du quotidien, toute la tristesse des discussions des échanges houleux.
Je n’ai aucun moyen de me battre ou de te le faire oublier. Je sais que je n’y arriverai jamais.
Voilà, c’est décousu comme l’est ma tête actuellement.
La psychologue de couple a mis le point sur la situation.
Je suis prêt à t’accompagner dans énormément de choses, mais je demande juste à pouvoir t’accompagner, pour pouvoir rester ton Prince comme toi tu es ma Princesse.
Triolisme, échangisme, libertinage ne sont des mots que sur ce qui est à mes yeux des moments de libertinage et de plaisir. Et à tous ces moments, avant, après, tu resteras toujours ma Princesse, que j’aime serrer dans mes bras et embrasser doucement, tendrement.
La psychologue a tout compris, si je vois ça comme de l’infidélité. Infidélité au serment d’amour, de confiance, de complicité que l’on s’est fait.
Toi tu ne veux pas partager ces moments. Tu as décider que tu voulais les vivre, mais seule, loin de moi. Tu ne veux pas partager ces moments avec moi, et en même temps pour te sentir femme comblée, tu as besoin de ça.
Alors voilà je t’ai dit, de manière tellement décousue, ce que j’avais sur le coeur, mais sache que je n’en peux plus. Je m’en veux tellement de ne pas avoir la force de me battre encore, mais je m’avoue vaincu.
Cette vie dont j’ai rêvé est en train de se dissoudre dans la réalité. Je ne peux pas te forcer à m’aimer comme j’en ai rêvé.
Sache que je suis déchiré de toutes parts. Déchiré de te rendre malheureuse avec l’histoire avec S car j’ai envie de te rendre heureuse et peur de te savoir plus complice avec lui qu’avec moi. Déchiré de ne pas pouvoir te répondre positivement pour l’Only4You car j’ai envie de te rendre heureuse et j’ai peur de mon physique. Déchiré de ne pas pouvoir assouvir tes envies et besoins de femme.
Tu considères que ce compromis est encore une fois une faiclité pour moi, une délégation. Loin de là. Je me sens tellement diminué en tant qu’homme en tant que compagnon, en tant que TON Homme, mais j’ai essayé tellement de fois, et ai vu tellement de fois la déception dans ton regard.
Je te le crie haut et fort, pour moi cela représentait un ACTE D’AMOUR. Je ne voulais pas déléguer, mais voir tes yeux briller, te sentir comblée, pouvoir te regarder dans les yeux, t’aimer à ce moment là…
Si tu as fait le choix de cette vie sans moi, sans m’accorder ta confiance et partager cette complicité, soit. Je n’ai plus la force de me battre.
Comme l’a dit la psy, je ne me sens pas capable d’assumer ce que je sens comme de l’infidélité et un manque de complicité.
Et en même temps je veux te savoir heureuse.
Si tu décides que nous devons nous séparer pour que tu sois heureuse, je ne me battrai pas.
M, qui t’aime éperdument
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Coup de gueule…

A force de discussions, je comprends que A veut me garder en tant que mari pour la sécurité, l’assurance, la garantie de l’amour que je lui apporte.

Mais en même temps, elle se découvre femme attirante, qui attire d’autres hommes qu’un simple obèse. Elle a goûté au corps ferme et viril d’un autre homme. Mon corps ne l’intéresse plus, peut être même le dégoûte-t-elle.

En faisant le point, de mon point de vue égoïste, je me rends compte que pendant 15 ans j’ai attendu patiemment avec sa dépression, en me disant que ça irait un jour mieux.

Pendant 15 ans, j’ai patienté alors qu’on ne faisait l’amour qu’une fois sur 3 ou 4 mois

J’ai courru après elle quand en quelques années elle m’a quitté 3 fois sans meme m’envoyer un sms, certaines fois en vidant presque complètement le maison.
Je n’ai rien dit quand elle a fait venir les flics chez ses parents et que je me suis retrouvé devant un revolver car « j’allais tout faire péter ».
Je n’ai rien dit quand elle a déposé plainte contre moi pour « agression sexuelle » (qu’il n’y a jamais eue).

Je sui resté calme quand elle est tombée amoureuse de son patron, puis perdu son boulot parce qu’elle a raconté a tout le monde qu’il lui faisait du harcèlement sexuel

Aujourd’hui, je dois fermr ma gueule que MA femme, mon épouse, celle qui m’a juré fidélité, m’en veut d’avoir dit stop à une relation avec un gars qui devenait son amant. Parce qu’elle me dit que j’ai donné mon accord pour ça, alors que je n’arrêtais pas de demander à ne pas être mise de côté. Tout ça parce que j’ai dit 1 fois « si je suis pas là, vous pourrez vous voir… »

Je dois rester calme quand elle me ment sur les contacts qu’elle a avec d’autres hommes qui ont failli lui sauter dessus il y a deux semaines.

Et maintenant je découvre qu’elle va s’inscrire sur des sites de rencontre, je lui en parle et elle me dit « je veux me venger des hommes, les manipuler ». « je me sens sale » et me dit « je ne suis pas libertine du fait de mon éducation »

Mais en même temps, je lis en elle qu’elle a envie de vivre tout ça, triolisme, échangisme, club échangiste, mais apparemment sans moi.

Et pendant ce temps tout le monde me parle de « jardin secret »?

C’est donc ça le jardin secret d’une femme, trahir l’homme qu’elle a promis d’aimer, déchirer le contrat de vie commune?

Je suis en colère et je commence à la détester;

 

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Prise sur le fait…

Aujourd’hui s’est encore passé un évènement qui m’a déchiré en deux, le corps et l’âme.

Comme je l’ai dit, je suis devenu paranoïaque vis à vis d’A et de sa fidélité. Je sais qu’elle cherche un homme, des hommes.

En jetant un oeil aux logs du routeure, je me suis rendu compte qu’elle avait passé l’après-midi sur les sites rendez-vous.be et sur olx.be. Je m’étais déjà rendu compte qu’elle avait été, voici quelques jours, sur MEETIC, et là ces nouveaux sites.

J’ai « pété complètement les plombs ». Etant au bureau, j’ai pris des anxiloitiques (Lysenxia), encore, puis encore et encore. Chaque fois que je vérifiais les logs, et que je voyais qu’elle y était toujours, alternant avec HOTMAIL, je devais en reprendre.
J’ai même éclaté en larmes au bureau… Je ne pense pas qu’on m’aie vu, mais c’est la première fois que je perds les pédales comme ça.

Je suis donc rentré plus tôt, au départ, je voulais juste être près d’elle. Quand je suis rentré A a joué l’innocente enjouée, contente de me voir. Moi je me suis effondré. Je lui ai dit que je savais.

Pour toute explication, elle veut se venger des hommes, jouer avec eux. Tant pis si moi j’en souffre.
A me dit m’aimer, m’en vouloir pour l’histoire de S, m’en vouloir pour ne pas arriver à lui faire l’amour comme un autre homme. Elle pense que ce qui pour moi était un acte d’amour n’est que délégation. A ne comprend pas que ça me fait souffrir, mais que je l’aime et que j’ai envie de voir ses yeux briller.

A refuse de faire ça devant moi (pour les raisons ci-dessus), moi je refuse qu’elle le fasse seule, je veux qu’on partage ça qu’au moins à défaut de lui donner mon sexe, je puisse à ce moment là lui donner mon amour.

J’ai également l’impression qu’elle se moque de moi, car rien n’est cohérent :
hier elle me dit qu’elle n’est pas une marie-couche-toi-la, parce qu’elle a eu peur avec les deux types de vendredi passé, et aujourd’hui, elle cherche des hommes sur des sites de rencontre, qui forcément ne cherchent que ça.

Je ne sais plus où j’en suis, je commence même à avoir des idées très noire.

Je l’aime mais je commence à la détester…

 

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Pris sur le fait

Voilà, ce qui devait arriver… arrivé.

Hier, A m’a surpris en train d’essayer de jeter un oeil dans son GSM pour voir les éventuels messages qu’elle aurait pu échanger. Pourquoi ai-je fait ça? Parce que ce qu’elle m’a expliqué ce dimanche m’a… paniqué, rendu paranoïaque. Paranoïaque parce qu’elle m’avait dit n’avoir pas échangé de numéro suite lors de sa retraite. Elle a menti. Parce que dans mon dos, elle discute avec des hommes qui lui disent que ce serait plus simple pour la rencontrer si elle me quittait. Parce que dans mon dos, elle a rencontré certains de ces hommes. Elle me dit que c’est pour discuter avec des gens, avoir des amis… mais au final, ça a failli déraper. Et je pense que ça n’a pas dérapé parce qu’elle a pris peur. Mais que ce serait-il passé si nous nous étions disputé ce jour là? Si elle avait été en colère contre moi?

En plus, toute la journée de dimanche, je l’ai vue se ballader d’une pièce à l’autre avec son GSM. C’est peut être ma paranoïa, mais elle a pris plusieurs fois son GSM pour aller dans une autre pièce, a plusieurs fois vérifié si elle avait reçu des messages. Une fois je passe dans la pièce son GSM était en train de charger, 5 minutes après son GSM n’était plus en charge…

Je sais que ce que je fais n’est pas « sain », que je ne devrais pas. Mais je supporte tellement mal ces mensonges, ces cachoteries, ces tromperies.

Au moins m’être fait prendre a permis qu’on discute un peu. Mais les positions de chacun sont toujours les mêmes. A voudrait que je donne mon feu vert pour sa relation avec S, chose que je ne peux pas supporter, sachant qu’il prenait de plus en plus de place dans son coeur. Au point qu’aujourd’hui elle est en colère contre moi, m’en veut, et je pense en arrive parfois à me dire qu’elle me déteste sur ce point. A a reconnu être dans une phase où elle a envie de se venger de moi. D’où elle « joue », discute avec des hommes, etc. sachant très bien le mal que ça peut me faire.

Je l’aime. Si je pouvais ne plus l’aimer…

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« Tu as l’air bizarre »

Aujourd’hui, A a l’air de bonne humeur (enfin de moins en moins avec les journée), et me parle et rigole comme si rien n’avait été dit ou fait hier.

Toutes les 10 minutes, elle me regarde bizarrement et me dit « tu as l’air bizarre ».

Elle oublie les paroles dites hier, que je dois digérer. Elle ne sait pas (mais surement se doute) que j’ai pris des calmants hier…

J’essaye de faire comme si tout va bien, mais comment faire.
J’ai envie de la prendre dans mes bras, qu’elle me prenne dans les siens, que l’on fasse l’amour sans penser à rien, juste être complices.

Mais nous n’en sommes plus là.

Est-ce que je l’aime toujours?

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Prends toi ça dans la figure… et vis avec

Aujourd’hui, en allant faire une course en vitesse en voiture ensemble, nous avons encore parlé avec A.

De terribles choses sont sorties.

A m’a révélé que si elle avait pleuré le vendredi 17/06, en me disant qu’elle m’aimait, ce n’était pas parce que, comme je le pensais, elle avait eu des contacts avec S. C’était pour une raison bien pire et bien glauque. Elle m’a raconté qu’elle avait gardé contact par SMS avec des hommes rencontrés lors de sa retraite (comme j’en était persuadé), et qu’elle leur avait proposé d’aller manger un bout puis boire un verre.
Après avoir mangé, elle leur a proposé d’aller boire un verre et au final s’est retrouvée coincée entre les deux qui voulaient visiblement plus qu’un simple verre. Elle a dû s’enfuir pour ne pas « être violée » par ces deux hommes.

Dans la même conversation, elle m’a aussi reparlé de S. Qu’elle avait effectivement encire eu des contacts avec lui, mais qu’il ne voulait plus la voir car il a peur de moi et de mes réactions (avec raison).
Elle m’a informé que S voulait bien la revoir, si je donnais mon accord. Pas nous revoir à 3, la revoir elle.
Et dans un même temps, elle s’interdit de faire qu’oi que ce soit à 3 avec un autre homme. « C’est lui ou personne d’autre » (ce qui est illogique avec les histoires de gigolo, les contacts avec les autres hommes, etc.)

Donc au final en ce beau week end de juin, je me suis pris :

1) le fait que ma femme avait des contacts téléphoniques et SMS avec d’autres hommes
2) qu’elle avait rencontré ces autres hommes, selon elle (naïve) « juste pour boire un verre » et que ça a fini par déraper. A tel point qu’elle a dû fuir
3)  le fait que A continue a essayer d’avoir des contact avec le S et que la seule chose qui empêche que ça dérape c’est sa peur pour ce que moi je pourrais faire
4) ma femme a envie d’aller en club échangiste et comme cela me met MOI mal à l’aise, elle a envie d’y aller seule
5) ma femme considère que si elle ne peut pas avoir de contacts (sexuels et autres) avec son amant S, c’est MA faute, et donc me le reproche chaque jour

Elle m’a aussi avoué que le gigolo qu’elle avait fait venir, c’était une vengeance envers moi.

Donc je dois vivre et digérer tout ça.

Qui me dit qu’elle ne va pas encore trouver d’autres raisons de se venger et de « déraper » avec d’autres hommes?

Ah oui, accessoirement, dans la dispute, parce que je ne disais rien et ai été me coucher (après avoir pris 8mg de Xanax et 20 gouttes de Lysenxia), A est venue me dire qu’elle voulait le divorce, et garder la maison pour elle.

Je n’ai pas envie de l’aimer comme ça.

 

 

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Club échangiste

Aujourd’hui, A m’a proposé, comme ça platement, par téléphone, qu’on sorte dans un club échangiste, je cite « pour pimenter notre couple ».

Même s’il est vrai que l’idée m’avait déjà traversé l’esprit, et que je lui avait déjà dit, en rigolant, je suis réaliste sur notre physique, enfin surtout mon physique.

J’ai essayé de lui expliquer que je n’étais pas à l’aise à cette idée, car le dress code est en lingerie et dessous, et me retrouver en obèse à moitié nu au milieu de tous ces gars bodybuildés, cette filles filiformes, ne me permettait pas de me sentir à l’aise.

Même elle, en tant que ronde, et métisse, je pense qu’elle sera un peu difficilement acceptée.

Mais il semblerait que ce que je pense ne compte pas. Elle a envie, et le fait que moi personnellement, ça me mette mal à l’aise, et que je ne m’en sente pas capable, n’est qu’un donnée négligeable. A comprend ça comme un nouveau refus de ma part de faire quelque chose qu’elle propose elle.

A a même été jusqu’à me demander comment je réagirais si elle allait seule.

J’ai envie de pleurer, de hurler…
J’essaye de proposer des solutions pour la combler la rendre heureuse, mais comme ces solutions viennent de moi, elles ne sont pas bonnes. Et si moi je ne peux accepter une solution de sa part, alors je suis un méchant qui tente toujours de contrôler sa vie.

Je l’aime, mais je ne sais plus.

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Je t’aime, moi non plus

A est moi avons fait l’amour cette nuit. A 1 heure du matin.

Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais c’était, pour moi, bien comme d’habitude. Je suis tellement heureux quand nous sommes suffisamment complices pour nous livrer l’un à l’autre.

Après, A est venue dans mes bras, pour qu’on fasse un câlin. Et on a parlé.

Dans toute cette discussion, A m’a révélé une info qui m’a… choqué et qui aujourd’hui encore me terrorise. Elle me dit qu’elle plait aux hommes et que 3 ou 4 hommes lui courent après ; reconnaissant ainsi qu’elle continuait à avoir des contacts téléphoniques.

En plus elle a jouté que certains lui disaient que ce serait quand même plus simple si elle me quittait qu’elle divorçait, car ils pourraient la rencontrer quand ils le veulent et quand elle le désire.

Pourquoi me dire ça après avoir fait l’amour? Pourquoi?

Comme j’ai été choqué, elle m’a dit qu’elle aurait mieux fait de se taire.
Moi j’ai essayé de lui expliquer que ce qui me faisait peur dans cette histoire, c’était qu’elle avait parfois sautes d’humeur. Et que pourrait-il se passer si un jour on se disputait, si un jour elle était en colère contre moi?
Elle a déjà été jusqu’à faire venir un gigolo « par vengeance » sur moi. Que sera-t-elle capable de faire avec ces hommes qui tentent de la séduire?

Je l’aime, je doute…

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Indifférence, nouvelle étape

Je viens de me rendre compte ce matin, comme ça sans raison, que j’était entré dans une nouvelle phase de notre relation.

En effet, c’est clair, pour l’instant je ne vais vraiment pas bien. Je pense que je suis usé complètement par la situation actuelle. Les montées très hautes de A, entre-coupée de conflits, m’ont complètement déstabilisé. Et je n’arrive pas à retrouver mon calme d’avant.
Je suis extrêmement fatigué, tant physiquement que nerveusement. De plus, les insomnies actuelles de A, qui se réveille chaque jour à 3 heures du matin, font que mon sommeil, que je trouve difficilement, se retrouve coupé, et je mets plus d’une heure à me rendormir. Au total, je n’arrive à dormir que 4 à 5 heures par nuit.
Mon corps tire la sonnette d’alarme de tous les côtés.

Donc, je pense qu’inconsciemment, pour me protéger, je rentre dans une nouvelle phase. Comme je l’avais dit dans un post précédent, si je ne peux pas l’aimer, je dois apprendre à détester A. Là j’en suis à la phase intermédiaire : l’indifférence.

Comme me l’a dit ma psy, je ne peux pas assumer et ma vie, et celle de A. Personnellement, j’ai parfois l’impression de devoir tout le temps jouer au « surmoi » de A. Lui rappeler que chaque acte a des conséquences, sur soi comme sur les autres, lui rappeler qu’elle interagit avec des personnes, qui ont des opinions et surtout des sentiments qui leur sont propres. Je dois déjà porter ma propre vie à bout de bras, et la sienne également, cela m’épuise.

Alors je deviens indifférent. Je commence à me dire que A peut faire ce qu’elle veut, et qu’elle assumera seule les conséquences de ses actes ou non actes.

Par exemple, cela fait des mois que A doit faire l’entretien de sa voiture, sachant en plus qu’elle doit passer au contrôle technique avant la fin du mois.
Je l’ai répété des dizaines de fois, mais A ne semble pas réaliser. Je suis persuadé, au vu du bruit du moteur, que sa voiture commence à manquer d’huile. Chaque fois que je l’ai dit, cela a créé des conflits, des disputes, car A prend ça pour une tentative de contrôle ou d’infantilisation. J’en suis arrivé à la conclusion que c’était SON problème. Le jour où sa voiture tombera en panne, elle en assumera les conséquences, que ce soit financièrement ou simplement parce que la voiture ne roule plus.

De même, pour le compte commun que A a vidé pour son voyage en France. J’ai expliqué que ce serait bien, honnête vis à vis du couple que A rembourse ce qu’elle a pris sur le compte commun. Les discussions sur l’argent sont toujours houleuses. A n’entend pas raison, et a décidé qu’elle rembourserait à SA manière, en payant les fleurs et autres objets pour le jardin, et la peinture pour refaire la décoration de la maison. Des dépenses qui en fait ne font pas partie de notre budget actuel. Après avoir essayé de me battre, j’ai baissé les bras : Je ne remets plus d’argent sur le compte commun, et paye uniquement les factures courantes (gaz-électricité, remboursement du prêt, etc.). Je ne fais plus de courses. Le frigo commence à être désespérément vide, je bois de l’eau du robinet, etc.

Et ainsi pour tout. Même pour le papillonnage, A peut faire ce qu’elle veut. Cela me blesse encore de penser qu’elle va voir ailleurs, mais je ne m’en rendrai plus malade. Et elle assumera les conséquences SEULE.

Bien entendu c’est dur, très dur.
Premièrement, parce que même si je dis qu’elle assume les conséquences seule, cela a des conséquences sur moi. Le frigo vide est une punition pour moi. L’idée du papillonnage fait que je perds mon désir pour elle. Cette indifférence me punit aussi.
Mais d’un autre côté c’est une question de survie.

C’est dur surtout parce que cette indifférence est pour moi l’anti-définition du couple. Pour moi un couple se fonde sur l’amour, la complicité, la confiance.
On a suffisamment d’amour pour s’inquiéter du bonheur de l’autre ;
suffisamment de complicité pour dire à l’autre ce que l’on pense qui va et ne va pas, sans arrière pensée ni intérêt ;
suffisamment de confiance pour écouter et entendre ce que l’autre dit, et ne pas prendre ça pour de la manipulation.

L’indifférence c’est l’opposé de tout cela.

Je l’aime. J’apprends à ce qu’elle fasse ce qu’elle veut.

 

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« Vivre avec un maniaco-dépressif » de Christian GAY (psychiatre)

Je viens juste de terminer ce livre, reçu hier et commencé à 17h…

J’ai lu les 200 pages d’une traite ou presque. Ce livre est merveilleux pour aider les proches, comme à mon avis les patients, à comprendre la vie journalière avec un bipolaire.
Le Dr GAY y présente des exemples vécus, des témoignages de patients ou d’aidants (le terme qu’il utilise pour proches et que je préfère).

Nombre de fois je me suis, je nous ai retrouvés dans ces exemples. Et nombre de fois, j’ai lu avec avidité ses conseils.

La partie sur « comment vivre avec un bipolaire » est très simpliste, mais comme elle le souligne, chaque cas est différent. Donc il n’est pas possible de généraliser.

Par compte, j’ai relevé quelques points qui m’ont surpris dans leur bon sens, ou le sens qu’ils pouvaient prendre dans notre cas :

  • la psychologue de couple ne cesse de souligner que depuis que nous allons chez elle, elle a relevé que lorsque A va mal, je vais bien et lorsque A va bien, je vais mal. C. GAY y consacre un chapitre et décrit ce qu’il appelle « la valse des rôles » :   en phase dépressive (nous en avons vécu une de plusieurs années), l’aidant doit prendre en charge l’ensemble de la vie quotidienne, le patient n’y arrivant plus seul. Quand vient la phase d’exaltation (meilleur mot que phase maniaque), le patient se rend compte qu’il a perdu son autonomie et essaye de la reprendre, voire reproche à l’aidant d’avoir « contrôlé » sa vie. Et dans cette phase, l’aidant peut perdre ses repaires, avoir peur du retour de la phase de dépendance, être surprotecteur ou trop rationnel (essayer de voir la maladie partout). Et donc, le patient se sent bien, « va bien » (même si c’est un des symptôme de la phase d’exaltation), et l’aidant va mal car il perd le contrôle de cette vie qu’il a dû prendre contraint et forcé. C’est ce que nous vivons, je pense.
  • le Dr GAY insiste sur la triple alliance patient-médecin-famille. Il y décrit à plusieurs reprises que pour que le patient soit amené vers une voie de mieux-être, il conseille d’impliquer la famille proche (les aidants) dans les soins. Après tout, contrairement au psychiatre pour qui le patient n’est qu’une ligne dans l’agenda et un traitement, les aidants sont en première ligne des conséquences de cette maladie. Il doit donc y avoir une alliance entre ces aidants et le soignant pour améliorer la vie du patient et donc des proches. Ce sont eux qui sont plus à même de relever les détails qui sont annonciateur d’une phase ou de l’autre, bien plus que le patient, qui n’est pas à même de juger de son propre état. Et il appartient au soignant de bien recadrer cette collaboration, en signalant à l’aidant s’il est dans l’erreur et que ce qu’il estime être un symptôme n’en est pas un.
    Bien entendu, cette alliance ne peut se faire qu’avec l’accord du patient, ce qui est parfois difficile en phase d’exaltation.
    Là, je regrette que le psychiatre d’A ne voie pas les choses comme cela. Il a à peine été d’accord de m’expliquer ce qu’était la bipolarité à la demande d’A. Et, si ce que A m’explique des séances est exact (modulo le filtre de la maladie), il ne prend pas la mesure de ses paroles. Il aurait par exemple dit à A au sujet d’avoir introduit un deuxième homme (S) dans nos ébats, dans une tentative de combler ses besoins : « Il a fait entrer le loup dans la bergerie, et maintenant il ne veut plus assumer »…

 Donc en résumé, très bon livre, que je conseille de lire à tous les proches, les aidants d’une personne souffrant de cette maladie.

« Vivre avec un maniaco-dépressif », Dr Christian GAY »
Editions FAYARD
ISBN 978-2-213-65597-0

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